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DE LUCA Erri

Poète

Erri De Luca naît à Naples en 1950 dans une famille bourgeoise ruinée par la guerre. Ses parents trouvent un logement de fortune dans le quartier populaire et surpeuplé de “Montedidio”. Sa sœur cadette et lui grandissent dans « la maison de la ruelle » entre une mère attentive, mais impérieuse et humiliée par sa nouvelle pauvreté et un père bienveillant, mais trop lointain : « À nous autres enfants, moi d’abord, par ordre d’apparition, puis ma sœur, on nous donna une éducation qui me sembla toujours appropriée au manque d’espace et de moyens ; on parlait à voix basse, on se tenait bien à table, essayant de ne pas salir le peu de vêtements décents que nous avions. ». La famille De Luca vit isolée et ne se mêle pas à la population de son quartier. Cette nouvelle position sociale ressentie comme une décadence et l’éducation rigide des parents rendent l’atmosphère familiale oppressante.

Le travail acharné du père ramène toutefois la famille à meilleure fortune et lui permet de s’installer dans « la belle maison » située dans un quartier de maisons neuves construites sur la colline au-dessus de Mergellina où « nul ne disait d’où il venait, ils semblaient tous avoir poussé en ce lieu en même temps que les maisons »1. L’adolescence de Erri De Luca dans ce nouveau quartier n’est pas plus heureuse : « Dans la maison de la ruelle nous mangions sur le marbre de la table de cuisine, assis sur des chaises paillées comme des chaises d’église. Il fallait saisir les choses doucement, les accompagner pour éviter les chocs. L’espace était réduit, le moindre geste faisait du bruit. Dans la maison suivante, à table, il y avait des nappes, des chaises rembourrées et on parlait, on se taisait aussi, d’une autre façon : on racontait les choses de l’école et l’air s’assombrissait car, bien que travaillant, nous rapportions des notes insuffisantes. Les reproches s’étendaient à tout le reste, coupaient l’appétit. Je sentais le poids de la nourriture, de la chaise, du temps ; alors que même le marbre était léger à la table sur laquelle j’avais appris à ne pas faire de bruit, à laquelle j’apportais les nouvelles de mes bonnes notes ».

La jeunesse d’Erri De Luca n’est pas une époque heureuse, à l’exception des quelques jours de vacances passés sur lîle d’Ischia : « Je ne peux pas dire que j’ai été heureux, enfant. Sauf durant les étés sur l’île d’Ischia, en face de Naples. Nous y possédions un cabanon sans eau courante et ma mère nous laissait en totale liberté. Pieds nus, comme des sauvageons, en intimité avec la nature, qui elle-même n’était pas tendre : elle brûlait, piquait. Il fallait s’en défendre. J’ai donc su tout de suite que la beauté avait un prix. Elle n’était ni gratuite, ni donnée. Pour moi, le bonheur est cette possibilité d’arracher à la vie un petit butin. ».

Ses romans se situent tous à Naples et ont tous un fondement autobiographique. « Mes romans se ressemblent parce que le personnage principal en est la ville de Naples. Tous les autres protagonistes sont des fourmis, installées sur les pentes du volcan. ». L’italien est pour lui une seconde langue et il a toujours parlé le napolitain avec sa mère jusqu’à sa mort en 2009 tandis que son père tenait à ce que sa sœur et lui parlent un italien parfait. Erri De Luca revendique ce double héritage, son appartenance d’écrivain à Naples et son amour de l’italien, la langue de son père dans laquelle il reconnaît sa patrie. Le père du jeune héros de Montedidio dit à son fils : « Nous vivons en Italie … mais nous ne sommes pas Italiens. Pour parler la langue nous devons l’étudier, c’est comme à l’étranger, comme en Amérique, mais sans s’en aller… C’est une langue difficile… mais tu l’apprendras et tu seras Italien ». Parler l’italien était après-guerre un signe de promotion sociale et a servi à la famille De Luca à marquer ses distances avec son quartier de Montedidio : « Nous ne parlions pas napolitain. Nos parents se défendaient de la pauvreté et du milieu avec l’italien. » Erri De Luca qui voit l’italien « comme une étoffe, un vêtement sur le corps nu du dialecte, un dialecte très à l’aise dans l’insolence » utilisera le caractère imagé et savoureux du napolitain dans ses romans et le mettra dans la bouche de ses personnages.

Son père, pour qui il éprouva toujours de l’admiration, lui a transmis sa passion des livres. Son lit d’enfant était installé dans une pièce remplie de livres, de romans et d’essais sur la deuxième guerre mondiale. « Je n’avais pas de chambre d’enfant : j’étais l’hôte des livres de mon père ». Il hérite de son père le goût des livres et de la lecture comme plus tard il héritera de sa bibliothèque. Le jeune lecteur qu’il était a écrit également très tôt et l’écriture a été la véritable compagne de son adolescence.

À à peine seize ans il se déclare communiste. Il s’indigne de la mainmise de la marine américaine sur la ville et des injustices sociales à Naples et dans le monde, il s’indigne contre la politique du maire Achille Lauro. Erri De Luca dans Tu, mio fera dire à son jeune héros qui s’adresse à son père : « Je vois notre ville tenue en main par des gens qui l’ont vendue à l’armée américaine… Je vois que personne ne s’en soucie, personne ne s’en indigne, n’en a honte. Je vois que la guerre nous a humiliés. Ailleurs, elle est finie depuis longtemps, chez nous, elle continue… je sais qu’un impérieux besoin de répondre est en train de s’imposer physiquement à moi. ».

Plus d’infos sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Erri_De_Luca

Non ora, non qui, Milano, Feltrinelli 1989
Lettere a Francesca, (con “Variazioni sopra una nota sola” di Raffaele La Capria) – Guida Editore 1990
Una nuvola come tappeto, Feltrinelli 1991
Aceto, arcobaleno, Feltrinelli 1992
I colpi dei sensi, Fahrenheit 451, Roma 1993
In alto a sinistra, Feltrinelli 1994
Prove di risposta, Nuova Cultura, Roma 1994
Pianoterra, Quodlibet, Macerata 1995
Il cronista scalzo e altri scritti, Prismi, Napoli 1996
Alzaia, Feltrinelli 1997
Ora prima, Qiqajon, Magnano (Bi) 1997
Come noi coi fantasmi. Lettere sull’anno sessantottesimo del secolo tra due che erano giovani in tempo, (con Angelo Bolaffi), Bompiani 1998
Tu, mio, Feltrinelli 1999
Cattività, (con Marco Delogu) Stampa Alternativa / Nuovi Equilibri 1999
Tufo, Napoli, Dante & Descartes 1999
Un papavero rosso all’occhiello senza coglierne il fiore (foto di Danilo De Marco), Menocchio, Montreale Valcellina (Ts) 2000
Altre prove di risposta, Dante & Descartes 2000
Tre Fuochi, Dante & Descartes 2000
Tre Cavalli, Feltrinelli 2000
Montedidio, Feltrinelli 2001
Lettere da una città bruciata, Dante & Descartes 2002
Nocciolo d’oliva, Padova, Messaggero 2002
Il contrario di uno Feltrinelli 2003
Immanifestazione. Roma, 15 febbraio 2003 Dante & Descartes 2003
Precipitazioni, Dante & Descartes 2004
Mestieri all’aria aperta. Pastori e pescatori nell’Antico e nel Nuovo Testamento (con Gennaro Matino), Feltrinelli 2004
Lettere a Francesca (1990), Dante & Descartes 2004
Alzaia (nuova edizione ampliata), Feltrinelli 2004
Chisciottimista, Dante & Descartes 2005
Sulla traccia di Nives, Mondadori 2005
In nome della madre, Feltrinelli 2006
Napòlide, Dante & Descartes 2006
Sottosopra. Alture dell’Antico e del Nuovo Testamento (con Gennaro Matino), Mondadori 2007
Lettere fraterne (con Izet Sarajlić), Dante & Descartes 2007
L’isola è una conchiglia. Racconti, Capri, La Conchiglia 2008
Senza sapere invece, Roma, Nottetempo 2008
Almeno 5 (con Gennaro Matino), Feltrinelli 2008
Il cielo in una stalla, Infinito, Roma 2008
In molti giorni lo ritroverai. Incontro (con Massimo Orlandi), Fraternità di Romena, Pratovecchio (Ar) 2008
Il giorno prima della felicità, Feltrinelli 2009
Tentativi di scoraggiamento (a darsi alla scrittura), Dante & Descartes 2009
Penultime notizie circa Ieshu/Gesù, Messaggero, Padova 2009
Il peso della farfalla, Feltrinelli 2009
Non ora, non qui (edizione ampliata da un testo introduttivo), Feltrinelli 2009
Tu non c’eri, Dante & Descartes 2010
In nome della madre (letto da Erri De Luca CD Audiolibro), Emons/Feltrinelli 2010
Rivolte inestirpabili, Forum Edizione, Udine 2010
E disse, Feltrinelli 2011
Le sante dello scandalo, Firenze, La Giuntina 2011
I pesci non chiudono gli occhi, Feltrinelli 2011
Il torto del soldato, Feltrinelli 2012
Ti Sembra il caso? Schermaglia fra un narratore un biologo (Erri De Luca e Paolo Sassone-Corsi) Feltrinelli 2013
Storia di Irene, Feltrinelli 2013
Per l’isola, Dante & Descartes 2014
La musica provata, Feltrinelli 2014
La parola contraria, Feltrinelli 2015
Sei Trentaduesimi, Dante & Descartes 2015
Il più e il meno, Feltrinelli 2015
La faccia delle nuvole, Feltrinelli 2016
Sulla traccia di Nives, Feltrinelli 2016
La Natura Esposta, Feltrinelli 2016
Se i delfini venissero in aiuto, Dante & Descartes 2017
Diavoli custodi (Alessandro Mendini – Erri De Luca), Feltrinelli 2017 Se i
La faccia delle nuvole, Feltrinelli, 2018.
Il giro dell’oca, Feltrinelli, 2018