Description
À la moelle du lyrisme, la poésie d’Hélène Fresnel est nourrie de l’amour pour un homme, bien sûr mais aussi de philosophie (Hegel) et de cette poésie lointaine qui toujours nous porte, celle de Maurice Scève en particulier.
Ce recueil est un parcours, un voyage existentiel, et donc bien plus qu’un recueil. Il est par un souffle inépuisable malgré la perte de ce qui fut cher — et peut-être est-ce la perte elle-même qui rend ce souffle inépuisable.
À une époque de zapping sentimental, ce recueil témoigne de la réalité de l’amour fou vécu et de son irréfragabilité.
La liberté et l’authenticité de l’écriture poétique d’Hélène Fresnel est sans concession aux dogmes contemporains. Sa musicalité et sa confiance absolue dans l’image disent quelque chose de vrai sur soi, mais sans narcissisme aucun. Ce soi est mis à distance et, en quelque sorte, détaillé au scalpel d’un lyrisme revisité, renouvelé.
Extrait (4e de couv.) :
« Mais je suis allée jusqu’au matin
Il esseule il extasie
Jusqu’à la nuit pierre
Elle est encore elle dure
Jusqu’à la matière
Du lit noir au lit bleu j’ai lu jusqu’au chemin
De tes mots ou de tes lèvres
Je ne sais plus, déjà
J’ai lu dans ton existence
Mes failles, mes légitimes
Des cryptes de contacts au lieu des aplats blancs
Ce soir je regarde la pluie
Les yeux dans l’évident
Il y a des signes purs exempts de dénouement »