Description
Cri ténu du grèbe
Parution juin 2009
poème en huit chants
80 p., 16 x 22,5 cm
Ainsi que le suggère le titre, Cri ténu du grèbe est à la fois poème et élection d’une poétique. Le grèbe est une sorte de canard sauvage planant au-dessus des Grands Lacs. De son cri, absurde et rauque, il est dit qu’il est annonciateur de vent. De fait, un mouvement violent anime le chant : quittant une stase initiale, celui-ci prend de l’ampleur et grimpe jusqu’à un paroxysme que ne vient épuiser aucune détente. L’humide, moiteur intime ou matérialité élémentaire, est omniprésent. Mais le cri du grèbe est ténu, telles les fragiles sensations que le poème tente d’enregistrer. La poésie de François Amanecer a fait le choix de se placer aux limites de la perception, s’inscrivant dans un réseau qu’un texte placé à la suite du poème,Declaración, s’efforce d’explorer.
François Amanecer a étudié deux ans à Harvard, où il fréquente le cercle constitué par la fille de Jorge Guillen, puis une dizaine d’années entre l’Italie, l’Espagne et la Grèce. Il est poète, auteur d’un premier recueil, Silex I (Éd. Gérard Klopp), paru en 1996. Depuis, il a publié de la poésie dans les revues Po&sie, Grèges, Nunc, Nouveau Recueil, etc. – ainsi que des essais esthétiques dans ces mêmes revues ou dans Etudes, Positif, Kephas…. Il croit que le poète n’échappe pas à la double obligation d’être créateur de formes et de toucher le lecteur en son temps intime.