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SAINT-THOMAS

Evangéliste

Thomas l’Apôtre ou saint Thomas est un des douze apôtres de Jésus. Son nom figure dans les listes d’apôtres des trois évangiles synoptiques et du livre des Actes des Apôtres. L’évangile selon Jean lui donne une place particulière. Il doute de la résurrection de Jésus-Christ, ce qui fait de lui le symbole de l’incrédulité religieuse. Diverses traditions le présentent comme envoyé (apostolos) en Adiabène àNisibe, puis dans le royaume indo-parthe du Taxila. Il aurait porté la “Bonne nouvelle” jusqu’en Inde du Sud où il est considéré comme le fondateur de l’Église. Arrivé en Inde en 52, il y serait mort, martyr, aux environs des années 70, sur la colline qui s’appelle aujourd’hui Mont Saint-Thomas, près de Mylapore. Son tombeau se trouve dans la crypte de la basilique Saint-Thomas de Chennai. L’apôtre Thomas est présent dans la plupart des textes chrétiens antiques, et deux apocryphes lui sont attribués : l’évangile de Thomas et les Actes de Thomas.

Son nom, inconnu avant lui, signifie « jumeau » en araméen (Teʾoma), traduit en grec Didymos. C’est pourquoi il est appelé Thomas le didyme dans l’évangile selon Jean, et Judas Thomas dans la tradition syriaque et les Pères de l’Église comme Eusèbe de Césarée. L’Évangile attribué à Thomas le désigne sous le nom de Didyme Jude Thomas. Thomas ne semble pas être un nom avant le iie siècle, il est donc probable que le prénom Thomas vienne du personnage historique des débuts du christianisme.

On a découvert en 1945 dans une jarre de plus d’un mètre de haut, cachée dans un cimetière païen de Nag Hammadi (Égypte) ou dans une grotte. Aux côtés du codex sur lequel figurait cet évangile, se trouvaient onze autres codex en papyrus datant du ive siècle rassemblant cinquante-deux écrits que les hérésiologues chrétiens antiques qualifiaient de gnostiques. Comme les couvertures de certains des écrits étaient formés de papyrus documentaires dont certains étaient datés, il a été possible de déterminer précisément après quelle date ces manuscrits ont été cachés. Les textes retrouvés dans cette amphore figuraient sur la liste d’un décret de l’évêque Athanase d’Alexandrie qui ordonnait leur destruction. On estime donc qu’ils ont été cachés là à la fin du ive siècle pour tenter de les sauver de la destruction après ce décret d’Athanase, confirmé par la suite par le Code théodosien (Théodose Ier).

C’est un recueil de « paroles secrètes » de Jésus dont on ne connaissait auparavant que quelques logia grâce à des fragments en grec datant du iie siècle notamment ceux retrouvés dans des fouilles à Oxyrhynque. Ces fragments sont considérés comme issu du probable original grec de la version complète en copte, retrouvé à Nag-Hammadi.

Le texte commence par : « Voici les paroles du secret, Jésus le Vivant les a dites, Didyme Jude Thomas les a transcrites. »

Le deuxième logion, réputé comme résumant la démarche gnostique et invitant à la recherche et au doute, se trouvait aussi dans l’Évangile des Hébreux (totalement perdu)23, d’après les citations qu’en donnent les Pères de l’Église comme par exemple Clément d’Alexandrie (iie siècle).