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CERNUDA Luis

Poète

Luis Cernuda, né le 21 septembre 1902 à Séville et mort le 5 novembre 1963 à Mexico, est un poète espagnol de la Génération de 27. La poésie cernudienne est une poésie de la méditation, qui consiste en quatre étapes, selon Octavio Paz : les années d’apprentissage, la jeunesse, la maturité et le commencement de la vieillesse. À l’étape initiale appartient les premières poésies, publiées en 1927 avec le titre Perfil del aire -qui montre un poète élégant dans sacontemplation élégiaque du monde – et Égloga, elegía, oda, écrit entre 1927 et 1928, qui rend hommage à la tradition classique du temps qui touche des thèmes très cernudiens: amour et eros en particulier. Avec Un río, un amor et Los placeres prohibidos, écrit entre 1929 et 1931, s’ouvre le ciclo de la juventud. Ces deux livres révèlent l’adhésion de Cernuda au surréalisme. Bien que le classicisme est toujours dans l’adaptation fréquente à la rupture formelle, l’essentiel de ces poèmes est l’esprit de rébellion contre l’ordre établi. Dans Los placeres prohibidos la rébellion créé avec la revendication ouverte de l’homosexualité. Donde habite el olvido (1934) est un livre néo-romantique, qui développe une élégie amoureuse. Invocaciones, de 1934-35, présente une expansion néo-romantique dans de vastes poèmes qui célèbrent les gloires du monde et exaltent la mission du poète. La période de maturité período de madurez commence avec Las nubes (1940 et 1943), un des plus beaux livres sur la guerre d’Espagne, où l’élégiaque atteint sa plénitude. Sous le stimulant de la lyrique anglaise, inclus des monologues dramatiques, comme «La adoración de los magos»; prolongeant le ton et le style dans Como quien espera el alba (1947). Obsédé par ses souvenirs sévillans, élabora en proseOcnos (1ª ed. en 1942, édition augmentée: 1949 et 1963), essentiel pour comprendre sa mythologie du paradis perdu. Au Mexique se déroule sa dernière étape, última etapa. Là il composera Variaciones sobre tema mexicano, 1952, Vivir sin estar viviendo (1944-49) et Con las horas contadas, de 1950-56, qui dans les éditions postérieures incorporent Poemas para un cuerpo (Malaga, 1957). La substitution est perceptible avec la musicalité élégante antérieure, garcilasiane, pour un rythme sec, dur, et pour la renonciation à toute ornementation en faveur du concept. Ce style atteint sa plénitude dans Desolación de la Quimera (1962). Cernuda est l’auteur d’une œuvre critique obra crítica (Estudios sobre poesía española contemporánea [1957] ou Poesía y literatura, I et II[1960 et 1964]) qui, plus quelques décisions arbitraires, ont permis de revoir les sujets et les estimations. En 1985 on a édité sa seule œuvre de théâtre, La familia interrumpida.

J. A. Coleman, Other voices. A study of the Late poetry of Luis Cernuda (North Carolina University Press, 1969)
Ph. Silver, Luis Cernuda : el poeta en su leyenda (Madrid, 1972)
J.Ancet, Luis Cernuda (Paris, 1972)
D. Harris, Luis Cernuda : a Study of the Poetry (Londres, 1973)
D. Harris (ed.), Luis Cernuda (Madrid, 1977)
R. Martínez Nadal, Españoles en la Gran Bretaña : Luis Cernuda. El hombre y sus temas (Madrid, 1983)
M. Ulacia, L. Cernuda : escritura, cuerpo y deseo (Barcelona, 1986).

Traductions françaises

La Réalité et le Désir, trad. Robert Marrast et Aline Schulman, choix et préface de Juan Goytisolo, Gallimard, 1969
Luis Cernuda, monographie, choix et traduction de Jacques Ancet, Seghers, Poètes d’Aujourd’hui, 1972
Les Plaisirs interdits, tard. Jacques Ancet, Fata Morgana, 1981
Un Fleuve un amour, trad. Jacques Ancet, Fata Morgana, 1985
Poèmes pour un corps, trad. Bruno Roy, Fata Morgana, 1985 – 2010
Ocnos, trad. Jacques Ancet, Les Cahiers des Brisants, 1987
Les Nuages, trad. Anthony Bellanger, Postface de Juna Goytisolo Fata Morgana, 1998