BOISSOUDY (de) François-Xavier
Artiste peintre
Les peintures de François-Xavier de Boissoudy sont un puits de jour du monde vers la toute éternité, un judas pour espionner le paradis en douce. L’attirance vers ce puits est telle qu’il nous semble nous y voir au détour d’un regard. Le reflet d’un homme que nous pourrions être, je me vois furtivement dans une vitre en mouvement, non pas coincé dans les deux dimensions du tableau, mais derrière, en filigrane. Il a donc fallu de la lumière pour m’y voir. Nous nous apercevons toujours à travers une vitre, car la communication n’est possible que par la contemplation. Voilà bien qui est le propre d’une œuvre d’art : apporter une vérité non accessible à l’intelligence, mais par contemplation voire en communion. Silence, on observe. C’est comme si on regardait les choses les yeux baignés de larmes, sur la fin ou le début d’une tristesse. Ces larmes qui floutent les faces, éloignent les êtres et déforment les contours. C’est l’émotion de se retrouver en présence de la lumière qui fait briller les yeux. Cette émotion est incorporée au travail de l’artiste. François-Xavier de Boissoudy précise ainsi sa frontière entre l’art sacré et celui qui ne le serait pas : « Je crois que la limite est en soi-même, non dans la volonté de faire de l’art sacré ou non, mais dans la recherche d’un ordre supérieur en toute chose. Celle d’accueillir la Grâce quand elle se présente. Espérée et inattendue. »