Description
À l’origine de ces Chemins de non-retour, il y eut nombre d’observations personnelles autour d’un phénomène inhérent à notre temps, phénomène qui va s’étendant, variant et se diversifiant, celui de la disparition dans la vie même. Un intérêt pour ainsi dire empathique pour ceux qui choisissent de disparaître pour reprendre leur vie ailleurs, ou pour ceux qui se réfugient dans l’indifférence et l’insensible, perdent toute mémoire (Alzheimer) ou se perdent dans les paradis artificiels, ne se cantonnent plus que dans la part impersonnelle d’eux-mêmes, sans plus participer au présent. Ceux-là veulent en finir avec ce monde, rompre tous les ponts, ne plus être en relation, entrer en lente dissolution, et d’abord, fuir le cauchemar climatisé, l’étreinte sociale, l’insupportable vie d’avance vécue sans surprise, et ne plus y être pour personne (excepté pour soi ?…).
À partir de cette matière accumulée au gré des ans, qui a macéré et s’est comme alcoolisée dans la mémoire, il y a aujourd’hui ces poèmes, que j’ai écrits ou plutôt, que j’ai laissés s’écrire à travers moi.