Description
«Seule chair, c’est ce qui reste d’une seule chair quand elle vient à se déchirer. La vie dès lors se revêt de nuit. Qu’y peut la poésie ? Beaucoup. Et d’abord dire la vérité du déchirement car elle, et lui à sa suite, rend libre. Puis trouver dans ses coutures apparentes une écriture neuve, une trace et un sentier, un sol insoupçonné. Un autre sang circule alors. Il porte en lui la joie, reçoit et porte plus loin qu’elle notre seule chair.»
Extraits :
Tombé du soir – lui. Négligé du soir. Négligé du soir dont il faut reconnaître le tissu afin de s’orienter et de vite gagner demeure si demeure. Négligé du soir dans les pans duquel ils se dispersent – et s’éteignent.
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Îles et continents, terres libres et pèlerines que l’on ne peut cadastrer.
Sols en dormition, légère chair en suspension, vierge de divisions foncières.
Dépit des urbanistes et conversion des marchands de biens.
Trésors dans le ciel que l’on ne peut accaparer. Là se dissipent, c’est grande joie, l’être-quelque-chose et le devenir-quelqu’un.
Terres de coton sans esclaves. Traces d’haleine respirant la plus grande vie.
L’homme de peu voit se faire et défaire les continents, attache sa frêle armature aux secousses et tremblements de ciel qui racontent l’histoire des univers.
