Description
Le visible et la lumière font la trame des textes de Jean-Luc Parant, mais jamais sans un retour à la nuit du toucher et à ce qu’elle porte en elle d’écriture : si les mains sont vouées au geste plastique de mise en boules, elles trouvent au lieu des mots toute une région pour rayonner. Comment l’expérience du tangible s’ouvre-t-elle à son expression verbale ? Dans cette formulation du toucher s’enracine la dimension phénoménologique des écrits de Jean-Luc Parant. Ainsi cet essai tente-t-il de mettre en regard le travail de l’écrivain avec les pensées de Husserl, Sartre et Merleau-Ponty – tout en embrassant le champ vécu et irréductiblement singulier de l’intime : celui où se fait le tissage des mille liens pouvant unir une fille à son père.
Jean-Luc Parant, né en 1944, vit et travaille en Normandie. S’étant intitulé « fabricant de boules et de textes sur les yeux » dès la fin des années soixante puis « imprimeur de sa propre matière et de sa propre pensée », Jean-Luc Parant poursuit un travail d’expression des yeux et des mains. Il est reconnu pour ces deux inventions poétiques avec ses textes visibles et ses boules touchables, où se mêlent dans une stricte complémentarité vision et toucher, jour et nuit, infime et infini.
