Description
De quelle matière, mi volatile, mi inaltérable, sont faites nos existences ? Que reste-t-il de tout ce que nous avons vécu ? Comment notre histoire personnelle rejoint-elle la grande histoire sacrée ? Ces questions – et d’autres – traversent ce récit, centré sur un livre, une Bible Ostervald, dans laquelle ma mère glissait nos archives familiales, les faire-part de naissance, de baptême ou de mariage, les avis de décès, des lettres, des photographies. La main obéissait au hasard, sans doute, mais peut-être qu’une sorte de providence la guidait à son insu, établissant une correspondance mystérieuse entre notre vie et celle d’Israël, des prophètes ou du Christ. Les êtres disparaissent, on referme la porte des maisons aimées, le bruit du monde engloutit une bonne part des souvenirs. Mais quelque chose demeure, qui ne peut pas mourir. C’est cela, la Bible de ma mère, non pas une relique inerte, mais quelque chose d’incroyablement vivant, une espèce d’arche ou de prière, confiée à l’éternel.