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L’Ecrouloir

5,0010,00

ROZIER Nicolas
poème sur un dessin d’Antonin Artaud
2008
Disponible en version papier / numérique

UGS : ND Catégories : , ,

A partir d’un dessin d’Antonin Artaud (un des derniers) où me semble s’accomplir l’apothéose de ses efforts, j’ai voulu dire l’ampleur de la dignité à laquelle peut atteindre le crayon sur la feuille. En l’occurrence, la victoire singulière d’avoir su donner forme au visage d’amour en guerre, auquel on pourrait rattacher toutes les créations d’Artaud, et qui se manifeste dans l’expression très spécifique de cet autoportrait - plus précisément dans l’œil en avant dans le trois quart face.

Ce paroxysme qui ne retombe pas, et auquel ce dessin est entièrement voué, s’est imposé à moi comme le chantier béant d’évidence et donc l’occasion idéale d’isoler, de pointer une humanité de l’homme dont Artaud, en dépit des caricatures hirsutes dont on obture sa terrible exigence, harcela la netteté de contour, c’est-à-dire n’eut de cesse d’exhumer la douceur, non les reposoirs douceâtres qui catégorisent la douceur mais l’amour, qui, sans cesse, se jauge l’intensité, loin de cette violence incontrôlable à laquelle une image répandue réduit Artaud.

Informations complémentaires

Version

Papier, Numérique

A partir d’un dessin d’Antonin Artaud (un des derniers) où me semble s’accomplir l’apothéose de ses efforts, j’ai voulu dire l’ampleur de la dignité à laquelle peut atteindre le crayon sur la feuille. En l’occurrence, la victoire singulière d’avoir su donner forme au visage d’amour en guerre, auquel on pourrait rattacher toutes les créations d’Artaud, et qui se manifeste dans l’expression très spécifique de cet autoportrait – plus précisément dans l’œil en avant dans le trois quart face.

Ce paroxysme qui ne retombe pas, et auquel ce dessin est entièrement voué, s’est imposé à moi comme le chantier béant d’évidence et donc l’occasion idéale d’isoler, de pointer une humanité de l’homme dont Artaud, en dépit des caricatures hirsutes dont on obture sa terrible exigence, harcela la netteté de contour, c’est-à-dire n’eut de cesse d’exhumer la douceur, non les reposoirs douceâtres qui catégorisent la douceur mais l’amour, qui, sans cesse, se jauge l’intensité, loin de cette violence incontrôlable à laquelle une image répandue réduit Artaud.