Description
On n’est pas seul dans sa peau, disait Henri Michaux. Qu’on le veuille ou non, nous sommes habités : qu’il s’agisse de la divinité ou d’une déité, d’un double obsédant ou d’un double dédoublant, ou encore du simple désir de mener une ‘‘course folle’’. Occupés ainsi comme un territoire l’est par l’adversaire, nous avons recours à cette part de nous-même qui à toute doxa résiste. Par des confrontations elle nous enjoint d’exprimer en figures ce qui compte pour nous. Que nous soyons penseur, artiste, cinéaste, espion, romancier ou simple poète, ce sont ces figures qui peuplent nos créations.