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Distribution : HACHETTE | Diffusion : Réginald Gaillard | gaillard.reginald@gmail.com

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Car le jour touche à son terme

10,0015,00

Frédéric Dieu
80 p. ; 14×19 cm
ISBN : 978-2-37209-125-1
Date de parution : 2 décembre 2023

UGS : ND Catégories : ,

Description

Car le jour touche à son terme est composé de treize textes répartis en trois mouvements qui font entendre le souffle et partager la foulée, tantôt courts tantôt amples, de ces êtres que poursuivent l’abandon et sa violence. Ils s’accrochent aux terres anciennes, qu’elles soient héritées ou confisquées (c’est l’arrière-pays de la première partie) ; ils empruntent aussi la voie de leur disparition, qu’elle soit sans issue ou sans retour ; ils consentent enfin, peut-être, à ce que la lumière ne vienne plus du jour mais de son terme. Alors peut arriver un soir inespéré, de gratitude et de visitation.
Car le jour touche à son terme est porté par une écriture attachée à dire l’effondrement aussi bien que le relèvement, une écriture qui est dépouillement (notamment dans son lexique) aussi bien que vêtement (notamment dans son ampleur).
Le recours au verset et à une progression par amplification d’un terme ou d’un thème apparentent l’auteur à des poètes tels que Paul Claudel, Charles Péguy ou Pierre Oster. Cependant, le choix fréquent par celui-ci d’un lexique dur et cru, la présence parfois d’une syntaxe heurtée et saccadée, destinés à dire l’échec de la relation, la solitude et l’effondrement dans toute leur nudité et leur évidence, révèlent l’influence d’autres voix : celle d’Henri Michaux mais celles aussi, au-delà du champ de la poésie, de Samuel Beckett, Louis-René Des Forêts et même Eugène O’Neill.

Informations complémentaires

Version

Papier, Numérique

Frédéric Dieu

Poète et critique littéraire pour Les Lettres françaises, Frédéric Dieu a publié deux recueils de poèmes chez Ad Solem : Processions (2012) et Matière à joie (2016) puis, aux éditions de Corlevour, Seule chair, Prix international de poésie francophone Yvan-Goll 2022.

Extraits

Terres brûlées

Terres brûlées, celles que l’ennemi m’a laissées. à perte de vue à perte de corps. à peine de mémoire irrespirable suffoquée.

Terres brûlées infertiles à jamais disait-il dans son langage de perpétuité : ta terre ne l’ai-je pas pour toujours contaminée ? Je te fais une maladie de peau, un vêtement de honte et d’inhumation.

Visages brûlés noircis pour que l’on ne puisse plus les reconnaître, même les enfants figés pris arrêtés dans leurs jeux. Arpents exsangues se détachant des continents, c’est torture de ne plus pouvoir les caresser du regard et de la main.

Sa politique de la terre brûlée ma poétique de la peau livrée.
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