Description
La tour des corbeaux suivi de Faits d’armes forme un diptyque atypique où se rencontrent la fable poétique, l’apologue sans morale, le théâtre d’idées et la satire douce-amère. Dans le premier texte, un peuple de corbeaux autrefois souverains raconte sa propre chute depuis une tour dressée vers le ciel. Résonances écologiques, allusions bibliques, éclats de mythe et humour discret composent une parabole fluide et ouverte, dans un style limpide qui évoque Borges, Kafka ou Calvino. Le second texte met en scène un professeur et son assistant dans un dialogue sur la guerre et la trahison, mais aussi la langue et la fidélité aux Lumières – tendu jusqu’à la révélation des rôles réels de chacun : le résistant n’est pas celui qu’on croit. Ce livre explore, à travers deux formes très différentes, une même interrogation sur la résistance, l’intuition morale et la responsabilité de la parole. L’écriture, précise et fluide, aux références multiples, fait du fragment, de l’ellipse et du rythme les vecteurs d’une pensée poétique exigeante. Dans sa postface, Jean Marc Sourdillon évoque de véritables Paroles de résistance, portées par une voix singulière, alliant densité symbolique et liberté formelle.